2024 a été pour Majorque une année des extrêmes. Alors que l'île brillait avec de nouveaux records touristiques, une autre image se dessinait en coulisses : des rues encombrées, des poubelles qui débordaient et des Majorquins qui ne regardaient plus leur propre île qu'en fronçant les sourcils. Une année qui en a fait - ou devrait en faire - réfléchir plus d'un.
Des records touristiques - mais à quel prix ?
Avec plus de 12,8 millions de visiteurs jusqu'en octobre, 2024 a été l'année de tous les superlatifs. Mais là où les flux de visiteurs affluent, il reste peu de place pour le calme :
- Des plages bondées : Lorsqu'il faut se battre pour obtenir une place pour la serviette, même la Playa de Palma ressemble à un terrain de festival - mais sans musique, mais avec des déchets.
- Routes encombrées : De la route côtière à la Serra de Tramuntana, les embouteillages étaient aussi omniprésents en 2024 que le seau de Sangría sur la plage.
- Qualité de vie ? Les autochtones ont compris depuis longtemps que le prétendu "âge d'or" du tourisme de masse ne signifie souvent qu'une chose : le stress au quotidien.
On pourrait dire que Majorque est devenue victime de son propre succès. Mais combien de temps l'île pourra-t-elle tenir le coup ?
Logementnot : L'île sans place
Le logement à Majorque est aussi rare que les places à l'ombre en plein été.
- Des loyers exorbitants : À Palma, on paie facilement 15 euros le mètre carré - et si on a de la chance, le balcon n'est pas seulement une idée romantique dans l'exposé.
- La gentrification sur la voie rapide : Alors que de plus en plus de logements de vacances et de propriétés de luxe sont construits, les jeunes familles et les retraités luttent pour trouver des logements abordables.
- Des locaux dans la file d'attente : La question de savoir où l'on peut encore se loger n'est plus théorique depuis longtemps - elle devient un défi quotidien pour beaucoup.
Crise climatique : Majorque transpire et a soif
En 2024, le changement climatique a montré son côté le plus oppressant sur l'île :
- Les vagues de chaleur : Des températures dépassant les 40 degrés ont fait de l'été une aventure de survie.
- Manque d'eau : Avec des réservoirs vides et des rationnements dans certaines régions, Majorque est désormais une île où l'on réfléchit à deux fois avant d'arroser les fleurs.
- Les déchets et le plastique : Des criques aux sentiers de montagne, l'île étouffe littéralement sous l'héritage du tourisme de masse.
Combien de temps encore ?
Cela peut paraître dur, mais 2024 l'a montré : Majorque est arrivée à un point où "continuer comme avant" n'est plus une option. Mais que faire ?
- Repenser le tourisme : Que diriez-vous de moins d'hôtes, mais qui restent plus longtemps et apprécient davantage la valeur ? Un peu de qualité plutôt que de quantité pourrait faire des merveilles.
- Des logements pour les Majorquins : Des projets soutenus par l'État pourraient créer des logements abordables et atténuer la pression sociale.
- Ne pas se contenter de prêcher la durabilité : Moins de plastique, plus de protection pour la nature, une utilisation plus efficace de l'eau - la liste est longue et le temps presse.
Un appel en forme de clin d'œil
Majorque est bien plus qu'un paradis pour les vacanciers à la plage et les fans de "all inclusive". C'est une île avec une histoire, une culture et une joie de vivre qu'il faut préserver. Mais 2024 a montré que cet équilibre est rompu. L'île a besoin de moins de records et de plus de respect - pour sa nature, ses habitants et son identité.
Il est peut-être temps que 2025 marque le début d'une nouvelle ère. Une ère dans laquelle non seulement les touristes seront heureux, mais aussi ceux qui appellent Majorque leur maison. Car au final, l'île est là pour tout le monde - ou du moins devrait l'être.
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